Actualités de l’ESACT

Discours de rentrée

► Retrouvez sur cette page le discours de rentrée de Nathanael Harcq, directeur général du Conservatoire royal de Liège et directeur de l’Esact.


L’ESACT hors les murs

Retrouvez les artistes lauréats et pédagogues de l’ESACT à travers la Belgique et  la France :


En une nuit – Notes pour un spectacle
jusqu’au 4 février – théâtre de liège
7 et 8 février – Maison de la culture de tournai

Dans la nuit du 1er novembre 1975, Pier Paolo Pasolini a été assassiné sur la plage d’Ostie, près de Rome, dans des conditions qui, aujourd’hui encore, demeurent largement inexpliquées.

Près de cinquante ans plus tard, quatre artistes se retrouvent sur une scène de théâtre. Plongeant dans la nuit de ce meurtre, iels cherchent à en faire un spectacle. Oui, mais lequel ? Quelle histoire raconter, et comment ?

Création collective
Ecriture, mise en scène et interprétationFerdinand Despy, Simon HardouinJustine Lequette
Eva Zingaro-Meyer
Co-mise en scène et assistanatOrell Pernot-Borràs
Assistanat à la mise en scèneAntoine Herbulot
Photos de répétitionsAnnah Schaeffer

 
koulounisation

Théâtre christian liger – nîmes – 3 février 2023

En juillet 2018, j’étais dans une librairie à Alger. Je cherchais le rayon « Guerre d’Algérie », sans succès. Sur le point d’abandonner, j’ai fini par interroger la libraire qui m’a répondu : « Tous les ouvrages sur la Guerre d’Algérie se trouvent au rayon Révolution. » Évidemment, oui : c’était une Révolution. Je ne l’avais seulement jamais nommée ainsi, et par conséquent jamais réellement pensée ainsi. Je me suis tout de suite demandé d’où venait une telle différence : Qui m’avait appris à dire « guerre » et qui leur avait appris à dire « révolution » ? Cette prise de conscience a déclenché une quête et une enquête. De rencontres en anecdotes, « Koulounisation » se nourrit des histoires des autres et des mots qu’ils et elles emploient pour raconter ces histoires. Salim Djaferi

Comment dit-on « colonisation » en langue arabe ? Que fabrique le langage comme histoire, politique ou monde commun ? Salim Djaferi mène l’enquête, charge et décharge les mots du colonialisme au fur et à mesure qu’il compose avec d’autres récits, d’autres mots, les siens.

Conception et interprétation Salim Djaferi
Écriture plateau Delphine De Baere
Collaborateur artistique Clément Papachristou
Regard dramaturgique Adeline Rosenstein
Aide à l’écriture Marie Alié et Nourredine Ezzaraf
Scénographie Justine Bougerol et Silvio Palomo
Création lumière et régie générale Laurie Fouvet
Développement, production, diffusion Habemus papam


 
festival de liège
hiérophanie par nicolas bruno
(Manège fonck, 2 février à 21h et 3 février à 20h15 )
@ Dominique Houcmant / Goldo https://www.festivaldeliege.be/hierophanie

Ce chantier de création fait partie d’un processus de recherche artistique mené par l’artiste Nicolas Bruno expérimentant la transe cognitive auto-induite dans la pratique théâtrale.

Hiérophanie est une proposition poétique et philosophique mettant en scène un jeune homme salarié qui n’a d’autre alternative pour sa survie que d’explorer ce qui le détermine à être ce qu’il est : un capitaliste. En plongeant en état de transe, il va créer un rituel singulier et sauvage afin d’analyser, questionner et tenter de dépasser ce capitalisme qui est en lui. « Je veux faire de cette création, un spectacle intense qui nomme, avec gravité mais aussi avec joie, les forces capitalistes qui nous conditionnent et nous modèlent, pour discuter avec elles, afin d’agir sur elles, et peut-être, je l’espère, dépasser certains de nos déterminismes. »

Par la transe, je veux proposer un nouveau langage concret à la scène théâtrale. Un langage physique, matériel et actif qui offre une expérience qui dépasse le quotidien. Par cet état poétique, transcendant de vie, je veux que la sensibilité du spectateur soit en état de perception plus approfondie et plus fine. » Nicolas Brun

Mise en scène / écriture / interprétation :  Nicolas Bruno
Musicien / création sonore : Simon Fransquet
Assistant mise en scène :  Rémi Faure
Regard extérieur :  
Raven Rüell, Audric Chapus
Création lumière :  Jean Battistoni
Direction technique / régie : Florent Baugnet
Production : Elephant Crew, Valérie Kurévic
, Séverine Chenoix
Remerciement : Plateforme Factory, Festival de Liège, La Chaufferie Acte 1, Théâtre et Publics, ESACT, CPCR, Baruch Spinoza
Durée : 45 min


the manx cat project
(Salle B9 de St Luc – 5 février 2023 –
16h – 17h35 – episodes 1 et 2
18h20 – 19h55 – episode 3 et 4 )

« Redonner leur place aux femmes dans l’histoire c’est donner aux femmes, aux filles actuelles la légitimité pour qu’elles occupent toute leur place dans le monde d’aujourd’hui et dans celui qui vient. » Reine Pratt, 13 février 2020

Quatre jeunes metteuses en scène et trois autrices ont reçu une commande avec une intention dramaturgique à la fois simple et complexe : à partir d’archives nationales, faire émerger des femmes ou des oeuvres effacées de l’histoire ou du moins minorées à travers la production d’une oeuvre scénique inédite séquencée en 4 formes théâtrales.

Un siècle de féminisme belge. C’est cette histoire méconnue, cette histoire enfouie, que tissent ensemble les cinq propositions : pas de didactisme, mais des vies, complexes et captivantes, le tout dans une scénographie commune pour rassembler les regards curieux et les approches multiples sur ce passé qui nous parle de notre présent.

une trilogie sur la mécanique du profit et une conférence décalée sur l’impuissance du politique face au secteur financier, Zoo Théâtre poursuit son travail d’écriture scénique. Avec Points de rupture, Françoise Bloch et ses acteurs explorent ces moments où un être rompt avec le système et/ou le groupe dans lequel il est inscrit pour tracer une autre ligne.

Direction artistique / Production : Ecarlate la Cie – Elsa Poisot et Sonia Boutitie
Chaque épisode dure 45 min


Dies blanc – fabrice murgia / Cie Artara
(manège fonck , 6 et 7 février à 20h15)

Nous sommes en 2001. Andrea, un·e jeune activiste, rentre du contre-sommet de Genova où iel a perdu un oeil dans un contexte de violence policière. Quelques jours après son retour de Genova, Andrea constate qu’iel se réveille un jour sur deux, sans se souvenir de la veille. Petit à petit, iel réalise qu’iel vit bel et bien cette journée, mais par le biais d’une personnalité tout autre, qui se comporte et agit comme son contraire. Andrea entame un combat contre son autre afin de se réapproprier son être tout entier.

Au plateau, dans un dispositif « cinéma-théâtre », huit jeunes acteur·rice·s-musicien·ne·s récemment diplômé·e·s de l’Institut du Théâtre de Barcelone livrent le récit intime d’Andrea, et interpellent le public sur les notions de temps, d’intégrité, de bonheur et d’engagement au fil de la vie.


pouvoir – une tribu collectif
(Salle b9 – Saint luc – 6 et 7 février
© Céline Chariot

Avez-vous déjà pensé à la vie d’une marionnette ? Ne jamais prendre la moindre décision. Ne jamais penser. Ne jamais choisir. Toute une vie déléguée à d’autres : des manipulateur·ice·s.

Est-ce fantastique ou est-ce terrible ? Et que peut faire une marionnette qui joue sans cesse le même spectacle, un spectacle qu’elle n’aime pas ? Que peut-elle faire pour changer les choses ?

Elle décide donc de tenter le tout pour le tout et de prendre le pouvoir. De commander à son tour aux marionnettistes. Elle ne veut plus vivre par procuration. Elle veut décider par elle-même. Mais pour ça, il va falloir convaincre les marionnettistes qui, eux·elles, tiennent à leur emploi… La question se pose alors : « peut-on rêver d’un autre système ? ».

Les influences de Une Tribu Collectif sont multiples, allant du théâtre de Joël

Pommerat et de Blind Summit à la danse et au travail de mouvement en passant par l’univers bouleversant de la marionnettiste et danseuse allemande Ilka Schönbein.

Une création de Une Tribu Collectif 
Conception, mise en scène, jeu et manipulation de la marionnette : Cécile Maidon, Noémie Vincart, Michel Villée
Créateur lumière : Caspar Langhoff
Créatrice sonore – composition : Alice Hebborn 
Aide à la mise en scène et à l’écriture : Marion Lory
Regard dramaturgique et marionnettique : Pierre Tual
Création de la marionnette/scénographie : Valentin Périlleux
Constructeur : Corentin Mahieu et Simon Dalemans
Création magique : Andrea Fidelio
Costumière : Rita Lazoukina
Régie son/lumière : Margaux Fontaine
Diffusion: Louise Mestrallet
Prod. déléguée : la Balsamine
Soutien à la prod. : Christine Cloarec – Quai 41 
Coprod. : la Balsamine, Le Sablier – Centre National de la Marionnette, L’Hectare – Centre National de la Marionnette, Le Théâtre de Laval – Centre National de la Marionnette 
Aide : Fédération Wallonie-Bruxelles
Soutiens : Théâtre à la coque, Centre National de la Marionnette, La Roseraie – espace cré-action, le Théâtre La montagne magique et La Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek 
Durée : 1h (à partir de 14 ans)

https://www.festivaldeliege.be/


 

 

Éloge de l’altérité

Conférence-spectacle théâtrale et musicale
Isabelle Pousseur
du 14 au 18 février et du 21 au 25 février 2023
théâtre océan nord – Bruxelles

Allergique à toute grandiloquence, Isabelle Pousseur mène depuis plus de 40 ans un travail de mise en scène et de pédagogie basé sur une intuition toute simple – en apparence – et qui tient en quelques mots : « Le théâtre est un art de l’autre ». C’est par l’écoute d’autrui, dit-elle, que tout se construit. Qu’il soit auteur, acteur, personnage ou spectateur, cet « autre » est celui qu’il s’agit d’observer, d’aimer et de porter en soi pour que naisse l’œuvre. « J’ai toujours eu conscience que travailler avec les autres, leurs idées et leurs désirs, rendait l’œuvre plus riche », explique la metteure en scène et directrice du Théâtre Océan Nord, en pleine reprise d’« Éloge de l’altérité », étonnant objet scénique qui explore toutes ces questions par le biais d’une « conférence-spectacle théâtrale et musicale ».

Au centre de l’action : Isabelle Pousseur elle-même, qui témoigne de sa pratique comme on ouvre une boîte aux trésors, chacun repartant avec des pépites au cœur.
« Éloge de l’altérité » se présente comme un voyage dans lequel conversation, récits, fiction et musique dialoguent constamment. Aux côtés des comédiens avec qui Isabelle Pousseur partage le plateau – Chloé Winkel, Francesco Italiano, Paul Camus, Amid Chakir, Bogdan Kikéna –, Jean-Luc Plouvier et son piano complètent la riche palette expressive d’un spectacle qui lorgne volontiers vers l’onirisme.
Créé en octobre 2021 dans l’élan du Festival « Mouvements d’altérité », cet ovni scénique a visé juste : nominé dans la catégorie « Meilleur spectacle » aux Prix Maeterlinck de la Critique, il a su également convaincre celles et ceux qui ne sont pas spécialistes du théâtre. Car l’art de l’altérité et de l’attention à l’autre se pratique dans bien des secteurs – dont celui de la santé, qui a témoigné de sa ferveur.
« Je suis aux anges », sourit Isabelle Pousseur. « Mon espoir, c’était que le spectacle ne raconte pas simplement une manière de travailler au théâtre, mais s’ouvre aussi à d’autres champs. »


https://www.oceannord.org/


LA cérémonie
Usine C – MOntréal (du 1 au 4 février)

Après Le signal du promeneur qui a conquis le public de l’Usine C en 2019, Raoul collectif revient avec sa dernière création Une cérémonie, un spectacle débordant d’intelligence et d’une énergie contagieuse, savant mélange de musique et de textes, de faux discours et de fine poésie. Invité.e.s à un grand banquet aux allures de fin du monde, des convives empêtré.e.s dans leurs quêtes existentielles et leurs déboires quotidiens peinent à trouver les réelles raisons de faire la fête. Convoquant leurs ancêtres, de Don Quichotte à Antigone en remontant jusqu’aux dinosaures, ils.elles tentent de sauver les apparences et se prennent au jeu de tout recommencer.